Il est 1h30. Un cri d'effroi déchire la silence ouaté de la nuit.
Alors que je finissais la couture d'épaule, je viens de m'apercevoir que le devant droit est défait.
Là, en haut, à gauche, le noeud a dû se défaire et plusieurs mailles sont déjà parties.
Après l'effroi, c'est le découragement, puis la colère: "
nom d'une crotte de bique enragée! Ce méchant gilet va vraiment m'embêter jusqu'au bout" [version soft]
J'hésite:
- m'effondrer en larmes sur mon misérable ouvrage?
- le déchiqueter à coups de ciseaux rageur?
- le flanquer directement au vide ordure?
L'homme essaie de me soutenir comme il le peut:
laisse-le de côté et au printemps prochain tu le reprendras. Tu seras plus expérimentée et tu trouveras une solution pour le réparer...
Mais ce n'est PAS réparable!!!!
Alors laisse tomber, passe à autre chose.
Piquée au vif, je ravale mes larmes et dans un sursaut de fierté je décide que je ne laisserai pas tomber un tricot qui m'a pris tant d'heures.
Et après 1/2 journée à détricoter, retricoter et recoudre :
tadam!
A vrai dire, je ne sais même plus s'il me plaît ce gilet à côtes plates...
- La couleur est décidément très printanière
- le coton n'a pas une très jolie tenue et donne un effet "serpillère" (peut-être faudrait-il le tricoter avec une taille d'aiguilles plus petite?)
- la moindre erreur se voit comme le nez au milieu de la figure...
Mais il faut bien avouer que cet ouvrage est celui qui m'a le plus fait progresser:
- décryptage des explications toujours très succintes du tuto (surtout ne pas trop en dire mesdames les rédactrices! comme si tout le monde avait fait bac +5 en tricot...)
- le fameux relevage de mailles n'a plus de secret pour moi!
- et même la technique de la cordelière!
Et si il ne faut pas trop regarder les détails, j'aime beaucoup cela:
classe, non?
Mais qui a dit que le tricot était une activité relaxante? QUI?