Alors, ces vacances?
Ahem... Le ciel bleu de Provence nous a copieusement snobés, affichant 5 jours 1/2 de pluie sur 7.
Et sinon?
Bah, on a voulu testé le corps médical local, on n'avait pas encore fait. Pour le coup, on a bien testé: 2 visites en moins d'une semaine... Un record.
Les vacances de la loose, alors?
Naan! C'était quand même les vacances... Et puis quand on reste cloîtré, on en profite pour tricoter. Du coup, le Textured Shawl, je lui ai fait son sort en une semaine chrono.

Je les ai laissés partir ce matin dans le froid polaire avec un petit pincement au coeur, mais j'étais trop fatiguée pour me sentir coupable. J'ai fait ce dont je rêvais depuis des mois: me recoucher. Sous la chaude couette j'écoutais la radio branchée sur France Inter. L'ostéopathe m'avait avertie qu'après la séance d'hier, je risquais d'être très fatiguée. Même si la douleur n'était presque plus présente, j'avais la sensation que mon corps était vidé et je me suis vite endormie.
A mon réveil, de petits flocons voletaient dans le ciel gris. J'ai tendu la main et je me suis plongée avec délectation dans Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. [Ce roman réunit tous les ingrédients que j'apprécie: un fond historique, une héroïne à laquelle l'ado que je suis parfois aimerait ressembler, un style fluide et léger, ne se départissant jamais d'un certain "humour" bien british, même dans les passages les plus graves]
Les pages se tournaient vite et j'aurais pu lire encore des heures si je n'avais pas eu à préparer le repas pour le retour imminent de l'Homme et de ma Chipie pour le déjeuner.
J'ai choisi des quenelles au brochet nappées de sauce Béchamel.(Une nouvelle recette testée, ni tout à fait ratée, ni tout à fait réussie... Quand parviendrai-je à maîtriser cette sauce?). Un repas roboratif pour affronter cet hiver qui n'en finit pas et me pèse cette semaine plus que jamais.
Ils sont repartis et l'après-midi s'offrait à moi calme et solitaire. J'aurais pu en profiter pour sortir ma machine, ou faire un gâteau, ou terminer le devant droit du nouveau gilet commencé pour ma Chipie... Mais je n'ai rien fait de tout ça et j'ai préféré traîner: du fauteuil au canapé, du canapé au fauteuil. Mon livre à la main, mon thermos jamais loin, une bougie parfumée distillant son doux parfum (brioche) dans l'appartement.

Un vrai moment de farniente, mais pour aujourd'hui, c'était juste ce qu'il me fallait.

Mazette! Déjà 8 jours que je n'ai pas écrit ici...
Le temps me file entre les doigts. Mais qu'ai-je donc fait pendant cette dernière semaine?

* J'ai participé à des dîners de filles. Et j'adore ça: papotages, bavardages... huhu! Je m'en donne à coeur joie!
 Le premier était d'un genre nouveau pour moi. 27 inconnues moins une dans un restau très, très chouette. Une bonne soirée, pleine de rencontres sympathiques, de nouveaux blogs à visiter, de nouvelles heures en perspectives passées sur la toile...
Le second était plus habituel, entourée de mes deux acolytes. Nous avons découvert un restaurant charmant. Lyonnais, lyonnaises, adeptes de découvertes culinaires, je vous recommande ce Petit Persan où la cuisine est délicate et parfumée, et le maître des lieux absolument adorable.

* Je suis retournée à la médiathèque et me suis plongée dans la série Des Maîtres de l'Orge. Je ne suis pas adepte des BD, et c'est vraiment dommage, car je me rends compte qu'il y a de vrais petits trésors à découvrir.

* J'ai été au pestacle avec ma fille et au cinéma avec mes élèves. Mais pourquoi faut-il toujours que j'ai la larme à l'oeil quand le rideau tombe et que les enfants applaudissent?

* J'ai soigné car la gastro a fait son apparition chez nous [je me disais bien, un mois sans enfant malade...]

* J'ai juré car l'Homme est revenu de chez le médecin sans M*tilium. [le pôvre, il n'y est pour rien]. Mais ce facheux "oubli" nous a valu de faire venir sos médecin dès le lendemain, parce que week-end, parce que pas de M*tilium sans ordonance... Grr!

* J'ai eu des envies cinématographiques: Invictus, Gainsbourg, vie héroïque, et surtout, SURTOUT, Bright Star. Non pas Avatar, n'insistez pas.

* Et en vrac: j'ai fait un don pour Haïti à une petite association de mon quartier qui oeuvre autour d'un projet mère-enfant [parce que j'aime mieux ces petites structures sur le terrain que les grosses organisations qui ont tellement déçu par le passé] / je me suis lancée dans un défi [Emmanuelle, tu me suis?] / j'ai failli terminer un tricot [mais panne de laine...] / j'ai reçu un sms qui m'a fait très plaisir, alors que notre éloignement de ces derniers mois me serrait le coeur...

Et vous? Quoi de neuf?

Edit de 21h40: avec les dons récoltés par l'association du quartier quatre grandes tentes vont être envoyées à Haïti pour abriter des familles sans toit. C'est chouette de savoir ce que deviennent nos dons!

Pendant les vacances, j'ai pu renouer avec la lecture que j'avais délaissée quelque peu, à mon plus grand regret. Il y avait bien Les Falsificateurs qui trônaient sur ma table de chevet depuis plusieurs semaines, mais le livre avançait à trop petits pas pour être vraiment apprécié à sa juste valeur [tricoter ou lire, il faut choisir!]

J'ai lu deux ouvrages plus à ma portée, quant au temps que je peux actuellement consacrer à la lecture: Un court roman et un recueil de nouvelles.[D'ailleurs, je pense que le recueil de nouvelles est le style littéraire qui est le plus adapté à ma vie de mère de famille débordée et qui a les yeux qui piquent dès qu'elle ouvre un livre, le soir, fort tard. Si vous avez des titres sympas, je suis preneuse...]

Je n'ai pas vu le film et je n'avais pas prévu de lire le livre, mais il s'est trouvé sur mon chemin et quand je l'ai saisi pour le feuilleter négligemment je n'ai pu le lâcher que deux heures plus tard.
L'écriture est simple et sans fioritures mais tellement juste. Les personnages de ce triangle amoureux sont tous désarmants. Et au-delà de l'histoire sentimentale, il y a le portrait d'une classe sociale, la vie en province parfois ennuyeuse et sclérosante, parfois douce et joyeuse.
Un roman riche et fort.





J'ai tout de suite aimé ce titre, Les paupières. Je l'ai trouvé doux et léger, très poétique. J'ai aussi aimé la couverture. J'aime toutes les couvertures de la collection Babel, avec leur grain mat et leurs superbes illustrations. Et puis je suis dans ma période japonisante et j'avais tellement été frustrée que le premier tome de la pentologie d'Aki Shimazaki ne soit pas encore réédité... Les nouvelles sont plaisantes, quoiqu'inégales. Elles font d'ailleurs beaucoup penser à celles de Murakami, quand tout d'un coup le quotidien bascule dans l'étrange, l'inquétant. Je me suis laissée bercer agréablement par cette écriture.
Seul bémol, la nouvelle titre, qui n'avait rien de ce que j'avais pu imaginer. Mais, chut! Je ne dévoilerai rien.